Bienvenue dans une parenthèse artistique et consciente de dix minutes. Aujourd’hui, on va parler écologie et musée, livres à offrir pour les fêtes de fin d’année et aussi, quand même, de quelques sorties écolo-culturelles de décembre pour celles et ceux qui osent braver le froid.
☝️ Avant de commencer. Ça y est, cela fait maintenant officiellement six mois que nous avons lancé le bottin, cette newsletter imaginée pour compléter, avec un suivi plus détaillé de l’actualité écolo-culturelle, le contenu de carbo média (dites, vous avez déjà fait un tour sur notre site ?). Ce numéro spécial de fin d’année sera le dernier de l’année 2023, et nous clôturons cette première année avec plus de 2250 abonné·es… Quel succès ! Nous sommes absolument ravies d’avoir trouvé une place dans vos cœurs et vos boîtes mail déjà bien remplies. Merci pour votre soutien en 2023, et nous nous retrouvons dès janvier pour continuer à vous tenir informé·es de toute l’actualité écolo-culturelle chaque mois, tout en explorant dans notre éditorial les actualités des grandes thématiques de l’art et de la culture via le prisme de l’écologie. Pour échanger avec nous entre deux éditions du bottin ou pour nous partager vos recos, suivez-nous sur notre compte Instagram.
💬 Si vous ne deviez pas lire cette newsletter jusqu’au bout, retenez au moins ça : Le 30 novembre dernier, le Musée d’Orsay a organisé sa première soirée GenZ’Art, une soirée qui a vocation à devenir récurrente, dédiée aux préoccupations et aux engagements de la jeune génération. Cette fois-ci, le thème était l’écologie et la protection de l’environnement, le tout dans ce bâtiment historique, inauguré comme musée le 1er décembre 1986 et qui accueille plus de 3 millions de visiteurs chaque année. Les choses bougent partout !
📚🎄 Restez bien avec nous jusqu’au bout de cette newsletter pour découvrir notre sélection de livres engagés à offrir pour les fêtes (on a même fait une rubrique dédiée) !
L’écologie au musée ?
Les danseuses du Collectif Minuit 12 juste avant leur performance Les Cimes, le 30 novembre au Musée d'Orsay
Les musées classiques sont encore bien souvent considérés comme des institutions élitistes, difficilement accessibles à tous·tes et pour lesquelles il faudrait maîtriser certains codes. Au contraire, l’écologie, elle, est le combat des citoyens et citoyennes contre les grands pollueurs, les multinationales, les gouvernements inactifs… Il s’incarne beaucoup dans la rue, dans les manifestations et marches pour le climat, ou avec des mouvements comme celui lancé par le collectif d’artivistes Le Bruit qui Court, qui mêle art et activisme dans l'espace public, pour mettre l’artistique et les émotions au service des combats de l’époque. Et si, par la force de l'urgence de la lutte climatique, les musées classiques parvenaient enfin à s’ouvrir aux préoccupations brûlantes de l’écologie ?
L’année dernière, à peu près à la même époque que celle où nous rédigeons cette newsletter, de nombreuses opérations de militantisme écologique prenaient place dans différents musées d’Europe et du monde. Nos copains de chez Climax en ont même fait une carte dédiée, inventaire de ces actions ultra médiatisées, qui s’opposaient à d'énièmes projets pétroliers ou gaziers climaticides et destructeurs. Pour rappel, selon l’association WWF, entre 1970 et 2018 (soit moins de cinquante ans), en moyenne, 69 % des populations de vertébrés sauvages - poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles - ont disparu. Pendant ce temps, aucune des toiles visées par les militants et militantes écologistes non-violent·es n’a été endommagée par ces actions.
Des militantes italiennes du groupe Ultima Generazione écrivaient sur Twitter après leur jet de soupe sur une toile de Van Gogh exposée à Rome : « Nous agissons par amour de la vie, donc par amour de l’art ! Dans un avenir où nous aurons du mal à trouver de la nourriture pour tous, comment pouvons-nous penser que l’art sera encore protégé ? » Question bien légitime que ces actions nécessaires, pas toujours bien reçues et qui en ont dérangé plus d’un, ont eu le mérite de poser vigoureusement, nous mettant face à nos contradictions et préoccupations en décalage flagrant. Sommes-nous réellement plus inquiet·es du sort d’une toile de Van Gogh, bien protégée par une vitre, que de l’état de notre planète, rendue par notre faute, de moins en moins habitable ?
Une action du collectif Just Stop Oil à Londres, dans la National Gallery au mois d'octobre 2022
Et si, plutôt que de les pointer du doigt en décrédibilisant leur propos, on donnait une vraie place dans la programmation muséale à ces jeunes générations en lutte pour notre avenir commun ?
Comme avec la très belle exposition Avant l'orage qui s’est tenue à la Fondation Pinault tout au long de l’année 2023, dédiée au récit des paysages menacés par le dérèglement climatique à travers les créations de dix-neuf jeunes artistes encore méconnu·es. C’est aussi le pari qu’a tenu le Musée d’Orsay, institution parisienne qui dépasse chaque année les 3 millions d’entrées avec l’organisation le 30 novembre dernier de la première soirée GenZ’Art. Une soirée imaginée comme « une carte blanche aux esprits et aux engagements de la génération Z, une génération qui cherche activement et dans l’urgence des solutions pour affronter les bouleversements climatiques, politiques, sociaux et culturels de notre époque. »
© L'écologie culturelle - Patrick Scheyder dans la Salle des Fêtes d'Orsay pour sa performance Des arbres à défendre
Nous avons eu la chance de pouvoir assister à cette première soirée dédiée à la protection de l’environnement, aux côtés du Collectif de danseuses Minuit 12, de Patrick Scheyder du mouvement l’écologie culturelle et de l’activiste Camille Étienne. Les danseuses du collectif ont d’abord déambulé vêtues de costumes tout en fluidité, composés de cordes et de lianes aux couleurs brunes et vertes de la Terre, dans la célèbre nef du musée, au milieu d’un public très nombreux, ébahi et conquis qui se bousculait pour suivre les danseuses au milieu des statues, à deux pas des toiles des peintres de l’école de Barbizon, sous l’horloge emblématique du musée. Les entrées au musée pour les + de 26 ans sur le créneau de la soirée GenZ’Art étaient d’ailleurs sold out, preuve du succès de la soirée, au-delà de la Gen Z. Des touristes, présents au départ plutôt pour la contemplation des toiles impressionnistes, se sont eux aussi pris au jeu et sont entrés dans la danse. Puis, dans un deuxième temps, les textes de George Sand écrits au XIXe siècle pour la défense de la Forêt de Fontainebleau, que l’on considère aujourd’hui comme l’une des premières tribunes écolos de France, ont été lus à voix haute par Justine Sène du Collectif Minuit 12 et Camille Étienne, dans la Salle des Fêtes d’Orsay, pleine à craquer, accompagnées au piano par Patrick Scheyder.
Un moment suspendu et magique entre danse, musique et militantisme. Une première tentative réussie pour amener l’écologie dans un musée classique et faire interagir les œuvres et les textes du XIXe siècle avec les combats d’aujourd’hui qui nous a laissées émues et pleines d’espoir. Faire un pont entre passé, présent et futur, c’est le concept de l’écologie en trois dimensions que défend Patrick Scheyder :
« C’est la force de ce que j’appelle l’écologie culturelle, au lieu de présenter ces activistes comme étant en rupture avec la société, on montre comment ils sont, au contraire, dans la continuité. On montre à quel point les collections de ces musées sont en résonance avec les aspirations de la jeunesse. On prend le temps de l’écouter dans ce cadre signifiant. »
On a d’ailleurs appris au cours de cette soirée, que les espaces d’exposition du Musée d’Orsay allaient connaître dans les prochaines années un grand réaménagement, pour privilégier notamment des regroupements par thématiques. L’une d’entre elles sera d’ailleurs l’écologie, mettant à l’honneur les peintres du XIXe siècle qui sortaient peindre en plein air, privilégiaient la peinture de paysages et défendaient, déjà, les forêts face aux coupes, le tout en pleine révolution industrielle. Si l’urgence écologique met en mouvement même les plus anciennes institutions, on avance !
Place à notre petite sélection des dernières sorties écolo-culturelles pour la fin d’année. On se motive, on enfile ses gants et son bonnet et on part à la rencontre des artistes qui réinventent le monde dehors. Allez, hop-hop-hop, on se lève et on se cultive !
Quelques expositions à découvrir à l’abri de la pluie
🖼️ Jusqu’au 7 janvier • Expo Océans, l’Odyssée immersive, à l’Atelier des Lumières. Une plongée dans les merveilles du monde marin grâce aux photographies sous-marines de Brian Skerry, du National Geographic, fervent défenseur de la préservation maritime. L’exposition ne manque pas d’ailleurs de souligner la fragilité de cet écosystème. Si l’on est plus habitué·es aux expositions de peintures de l’Atelier des Lumières, on a hâte d’aller plonger dans les abysses de cette exposition immersive en mouvements qui peut donner envie d'œuvrer ensuite pour protéger nos océans. (Paris)
🖼️ Jusqu’au 7 janvier • Expo Être(s) ensemble, au Musée d’ethnographie de Genève. Une exposition qui retisse le lien entre les humains et la nature, ce lien originel tant de fois remis en question par cette opposition stérile entre culture et nature, et qui justifie bien trop souvent la destruction des êtres et des végétaux. À travers la présentation de six relations particulières qui sont nées entre humains, végétaux et animaux, le MEG nous invite à réfléchir pour vivre toujours mieux ensemble. (Genève)
🖼️ Jusqu’au 3 mars 2024 • Expo Terra incognita, rendez-vous au bout du monde, au Musée des Confluences. Un peu comme pour l’exposition sur les Océans de l’Atelier des Lumières, c’est par une plongée immersive (sonore et filmée) sur les traces de Luc Jacquet, (réalisateur passionné connu notamment pour sa Marche de l'empereur), dans les terres polaires que peut naître ensuite l’envie de protéger l’Antarctique, région inaccessible et inhospitalière mais essentielle à notre survie. On a prévu d’y aller, on vous racontera vite en détail ! (Lyon)
🖼️ Jusqu’au 1er septembre 2024 • Expo Précieux déchets à la Cité des Sciences et de l’Industrie. La nouvelle exposition temporaire de la Cité des Sciences et de l’Industrie, imaginée à l’origine par le Design Museum de Londres, donne la part belle à nos déchets et surtout, s’intéresse à la seconde vie de ces derniers, tout en critiquant la surconsommation de nos modes de vie. Une mise en avant également de designers qui les transforment en ressources précieuses. Ça nous rappelle le projet Archeoplastica, ce musée virtuel des déchets vintage, ou encore la marque de mode Élément Perturbateur qui transforme les bouées plastiques en trousses, cabas et sacs branchés. (Paris)
© Océans, l'Odyssée immersive
D’autres idées de sorties, hors des musées, mais toujours au chaud
🎁 Bonus idée cadeau : Si vous voulez offrir des places de théâtre à vos proches pour Noël, Coupures, notre pièce coup de cœur de l’année 2023, sur l’écologie et la place des citoyens dans le débat démocratique, passe toujours au Théâtre des Béliers Parisiens à Paris et ce jusqu’au 4 janvier. Foncez !
🎤 Le 14 et le 27 décembre • La team du Greenwashing Comedy Club revient pour deux soirées de stand-up climatique à l’Académie du Climat. Si vous avez envie de rire un peu en cette période à l’actualité politique et internationale bien plombante, vous savez où aller ! (Paris)
🎻 Le 17 décembre • Répétition de l’Orchestre du Nouveau Monde, l’orchestre des jeunes engagés pour la justice sociale et climatique, toujours à l’Académie du Climat. L’occasion de découvrir les coulisses du fonctionnement de cet orchestre peu ordinaire et de poser vos questions directement aux musiciens. Sur carbo média, on vous parlait d’eux par ici. (Paris)
🎬 Depuis le 22 novembre • Le documentaire La Rivière, réalisé par Dominique Marchais, est projeté dans toutes les bonnes salles de France. Un documentaire contemplatif qui raconte avec justesse la transformation des paysages et de la nature, et plus précisément ici le long des cours d’eau du Béarn, les gaves, dont la biodiversité est bouleversée par l’activité humaine. Le film a reçu le Prix Jean Vigo du long métrage.
Et sinon, il y a toujours en salle de nombreux films sur les thèmes de l’écologie et de la nature dont nous vous parlions en détails dans le bottin du mois d’octobre, comme Le Règne animal ou le Garçon et le Héron, le dernier film de Miyazaki.
✍🏽 N’importe où et n’importe quand • Pour cette recommandation, même pas besoin de sortir de chez vous : découvrez les ateliers d’écriture et d’imagination collective en ligne de futurs proches, pour vous évader un peu en cette fin d’année, ou bien commencer la suivante en écrivant des futurs optimistes. Notre journaliste Renée Zachariou a mis à l’honneur ces ateliers d’écriture de fiction positive dans un article consacré à des ateliers engagés pour agir face au dérèglement climatique.
Richard dans les étoiles - Théâtre des Célestins à Lyon - 2023
Pour la suite
🎉 Le 6 janvier 2024 • La deuxième édition du festival Ocean Fest, le festival de musique qui récolte des fonds pour les Océans, initié par le journaliste Hugo Clément et l’artiste Worakls, aura lieu cette fois au Zénith de Nantes. Avec notamment à l’affiche de cette deuxième édition une conférence autour de la défense de l’environnement avec notamment la présidente et le fondateur de Sea Shepherd France, et une soirée musicale avec, entre autres, Feder, Ofenbach, Petit Biscuit ou Vladimir Cauchemar... À prévoir dès maintenant pour bien commencer l’année et pour être sûr·es d’avoir vos places (l’année dernière tout est parti très vite) ! (Nantes)
À force, vous devez l’avoir compris, chez carbo on aime lire. Voici une sélection d’ouvrages plus ou moins récents à dévorer sous la couette quand la pluie s’écoule toute la journée, pour s’évader dans des univers utopiques, s’émerveiller un peu en cette période de fêtes et surtout offrir de beaux cadeaux écolo-conscients à vos proches.
Et pour vos achats de livres, dirigez-vous bien sûr vers les librairies indépendantes. À ce propos, on adore les accessoires proposés par la librairie La Régulière dans le 18e arrondissement de Paris avec ce mot d’ordre clair : « Amazon ? Non merci ».
Bleu Pétrole, de Gwénola Morizur et Fanny Montgermont (éditions Grand Angle). Une BD comme un devoir de mémoire autour du naufrage du pétrolier Amoco Cadiz sur les côtes bretonnes le 16 mars 1978, et surtout sur le procès qui s’en est suivi contre la compagnie pétrolière. Retrouvez la chronique de notre journaliste Estelle Serrero.
Le théorème du Vaquita, d’Hugo Clément (éditions Fayard). Après plusieurs essais, le journaliste Hugo Clément, fondateur du média Vakita, nous emmène cette fois à ses côtés dans ses aventures pour la préservation du vivant à travers le monde dans un format roman graphique, ainsi accessible aux adolescent·es. Il sera en dédicace à la Médiathèque de Biarritz le 15 décembre à 19h (gratuit et sans inscription) et à la Friche Belle de Mai à Marseille le 16 décembre à 18h30 dans le cadre du Climat Libé Tour.
Le Voyage de Shuna, d’Hayao Miyazaki (éditions Sarbacane). En plus de son dernier film toujours à l'affiche, nous pouvons enfin découvrir en France ce conte inédit du réalisateur japonais, illustré à l’aquarelle, et publié pour la première fois en 1983. Avec des airs de Princesse Mononoké, Le Voyage de Shuna raconte l’histoire d’un prince, Shuna, qui part à la recherche d’une graine miraculeuse pour sauver son peuple affamé à cause de l’infertilité des terres. On y retrouve toutes les thématiques chères au cinéaste, et notamment les questionnements sur la nature, la pérennité de notre monde…
💙 Le dernier coup de cœur de Juliette : 2060 (éditions Au Diable Vauvert), le premier roman de fiction, très attendu, de la journaliste féministe Lauren Bastide. En 80 pages, l’autrice nous plonge dans un futur très sombre, et plus exactement dans la dernière journée d’une femme de 80 ans sur la Terre, menacée par une comète, dans une société dirigée par les fascistes, où les livres féministes ont été interdits, où les températures dépassent fréquemment les 50 degrés et où la fin est toute proche pour l’humanité. Étrangement, on ressent une forme d’apaisement à la lecture de ce récit, très mélancolique, dans lequel cette femme repense aux combats écoféministes et antifascistes qui ont ponctué sa vie. Pour l’autrice, « le fait de dépeindre un futur sombre » peut inciter à l’espoir et à l’action et elle dit souhaiter par-dessus tout avoir tort dans ce futur qu’elle dépeint. À la lecture, qui rappelle par son atmosphère de paix dans le chaos le film Melancholia de Lars Von Trier, on s’indigne : impossible d’en arriver là sans rien faire, les bras croisés, sans mener le combat !
Les Utopiennes - Des nouvelles de 2043 (éditions La Mer Salée). Le pitch, très carbo : « 30 utopistes nous envoient des nouvelles depuis 2043 et racontent la bascule vers un monde meilleur. Grâce à une détermination insolente et à l’aune d'événements inattendus, l’humanité s’est ressaisie pour tisser une nouvelle culture. On vous raconte comment la société a basculé vers le post-matérialisme, comment elle habite le milieu en pleine puissance citoyenne. » Avec entre autres, les mots de Timothée Parrique, Julien Vidal, Sandrine Roudaut, Louise Browaeys… On aime tout particulièrement la ligne éditoriale de la maison d’édition La Mer Salée, qui défend depuis 10 ans l’utopie, les récits enthousiastes et la fiction pour changer l'Histoire. Des extraits des Utopiennes seront d’ailleurs lus et mis en scène, accompagnés au piano par Patrick Scheyder, dans le cadre de la soirée Climat ! Show devant à l’Académie du Climat le 19 décembre.
Mémoires terrestres, de Vandana Shiva (éditions Rue de l’échiquier). L’autobiographie de Vandana Shiva, grande figure militante de l’écoféminisme (dont on vous parlait dans cet article). Elle y raconte son combat pour la vie et pour la Terre et ses cinquante années de lutte contre la déforestation et l’appropriation des ressources.
La nuit est une page blanche, de Cyril Dion et des photographes Stéphane Guiran et Katarzyna Kot (éditions Les Heures brèves). « Un geste poétique qui réunit les voix de 3 artistes : le poète Cyril Dion et le duo de plasticiens G & K. En décembre 2022, le duo G & K part apprendre à marcher sur un monde qui fond, en écoutant la mémoire d'un Grand Vivant, le glacier Vatnajökull en Islande. Ils lui rendent un hommage de lumière, illuminent la nuit en plein solstice d'hiver. De retour, ils rencontrent Cyril Dion avec qui ils partagent l'envie de rallumer la flamme d'un autre futur possible. Ensemble, ils décident de créer un livre qui rassemble leurs dessins, photographies et poèmes autour d'une création qui éclaire la nuit que nous traversons. » Un superbe livre à offrir à votre proche qui a besoin d’un peu d’évasion poétique.
Silence dans les champs, de Nicolas Legendre (éditions Arthaud). L’enquête terrifiante du journaliste Nicolas Legendre, plongé en immersion dans le système agro-industriel breton. Ce livre, que des représentants du lobby agro-industriel ont bien sûr tenté de torpiller, a reçu il y a peu le prestigieux Prix Albert Londres du livre.
Pour des idées cadeaux pour sensibiliser les plus petits, on vous renvoie à cette sélection de nos albums préférés qui parlent d’environnement et de la protection de la nature et des animaux.
Notre plus gros coup de cœur littéraire de l’année 2023 restera le triptyque éco-féministe Encabanée, Sauvagines et Bivouac de l’autrice québecoise Gabrielle Filteau-Chiba (qui a d’ailleurs utilisé ses droits d’auteur pour acquérir des hectares de forêt à protéger). Dedans il y a tout : des descriptions poétiques de la nature sauvage, des questionnements sur notre place dans notre écosystème, une dénonciation des atrocités du braconnage et des projets de destruction de la nature, une invitation à la désobéissance civile face aux super profits, une histoire d’amour loin des normes et des personnages follement attachant·es. Si vous voulez offrir à vos proches un récit à la fois bouleversant et inoubliable, qui donne envie d’agir et de rejoindre les rangs des éco-warriors, vous savez quoi faire. C’est plus que validé par Juliette, mais aussi par Anouk de la team carbo.
🎁 Petit bonus pour la route : Pour jouer en famille pendant les fêtes, commandez vite l’un de ces cinq jeux de société sous le signe de l’écologie ou encore le jeu FUTURs, pour lequel nous avions échangé avec son co-créateur, par ici.
Dans cette rubrique on vous invite à voir le monde à travers les yeux d’artistes et de personnalités interviewé·es récemment sur carbo média.
« L’art est peut être l’un des rares endroits de résistance à un monde sans nuance. Je n’ai pas du tout envie d’exhorter à faire quelque chose “de plus beau” ou “de plus catastrophique”. Aux artistes de se saisir du réel. »
Camille Étienne, activiste et autrice, à propos des liens entre art et engagement et de l’imaginaire culturel – Lire l’interview complète
« J’ai une préoccupation absolue : dire à la jeunesse qu’elle n’est ni la première, ni seule, à se battre pour la nature. Avant elle, il y a eu George Sand au XIXe siècle et des histoires encore plus anciennes. »
Patrick Scheyder, pianiste, auteur et fondateur du mouvement L’écologie culturelle à propos de la soirée GenZ’Art au Musée d’Orsay – Lire l’interview complète
Nos amis ont du talent. Alors on vous le partage. Et ces dernières semaines, ils n’ont pas chômé ! On vous partage nos petits coups de cœur, qui peuvent aussi, pour certains, se transformer en chouettes idées cadeaux écolo-conscients pour les fêtes. 🎁
Climax, le fanzine plus chaud que le climat 100% indépendant, a sorti son quatrième numéro « J’irai chercher ton cœur », qui tente de répondre à cette question brûlante autant qu’utile : Comment rendre l’écologie désirable ? Et imagine un monde où l’écologie ferait enfin chavirer les cœurs. Vous pouvez commander juste le dernier numéro, ou craquer pour un Christmas Pack avec les trois derniers numéros du fanzine ou encore offrir directement à vos proches un abonnement d’un an à Climax.
Un nouveau numéro également pour la revue des féminismes La Déferlante avec un dossier consacré au rêve et à l’utopie ! « Nous avons proposé des cartes blanches à des autrices sur le thème du rêve et de l’utopie. Si le présent est intolérable, rêvons d’égalité, de justice sociale, de futurs où tout devient possible. » Rien à ajouter, on achète (en plus il y a un texte de l’écrivaine Juliette Rousseau qu’on adore !)
À écouter et réécouter sans limite et avec vos proches pendant les vacances de Noël, le nouveau podcast / spectacle, mélange d’humour et d’écologie, Y’a plus de saisons par Binge Audio et Swann Périssé, qui défend qu’on ne changera pas le monde sans humour. Dans les premiers épisodes, retrouvez Camille Étienne, Fatima Ouassak ou encore Timothée Parrique… On vous promet que vous allez rire autant qu’apprendre des choses !
La Warming Stripes Jacket (les Warming Stripes sont une représentation visuelle des changements de température sur les 100 dernières années) lancée par Bon Pote en partenariat avec The Good Goods à offrir ou à s’offrir pour faire passer le message et sensibiliser efficacement autour de vous au dérèglement climatique. Elles sont disponibles à la pré-commande jusqu’au 20 décembre et tous les bénéfices iront aux militant·e·s de l’autoroute A69 et du soulèvement de la terre pour les aider à payer leurs frais juridiques.
Vous & Nous
→ Vous organisez un événement, vous avez repéré un livre (ou vous l’avez écrit !), votre nièce a lancé sa compagnie d’éco-théâtre, vous êtes photographe passionné·e par l’écologie, faites-nous un petit message sur l’adresse redaction@hellocarbo.com ou glissez dans nos DMs sur Instagram pour nous signaler ça et on en fera peut-être un article à retrouver sur www.hellocarbo.com/media/ Nous, on est à Bordeaux et à Paris et on ne demande qu’à élargir nos horizons en découvrant ce qui se passe dans les autres villes, villages et campagnes !
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Au mois prochain !
Juliette & Millie